Sécurité et Hygiène dans les chantiers BTP : Guide Complet en HSE

Travailleur du BTP tenant un casque de sécurité sur un chantier, portant un gilet de sécurité – Mesures de sécurité et hygiène dans la construction

La sécurité et l’hygiène sur les chantiers de Bâtiment et Travaux Publics (BTP) sont des aspects fondamentaux pour protéger les travailleurs et garantir le bon déroulement des travaux. L’employeur a l’obligation de mettre en place des mesures préventives pour minimiser les risques professionnels et veiller à la santé des travailleurs. Ce guide vous présente un panorama complet des règles, dispositifs et équipements nécessaires pour assurer un environnement de travail sécurisé et conforme aux normes.

La sécurité et l’hygiène sur les chantiers BTP sont essentielles pour assurer la santé des travailleurs, qu’ils soient permanents, temporaires ou indépendants. L’employeur a la responsabilité de mettre en œuvre des mesures efficaces pour minimiser les risques professionnels.

  1. Évaluation des risques : L’employeur doit évaluer les risques pour la sécurité et la santé des travailleurs, puis choisir les méthodes de travail, procédés de fabrication, et équipements les plus adaptés pour garantir un haut niveau de protection. Lors de l’attribution de tâches, il doit prendre en compte la capacité du travailleur à suivre les précautions nécessaires. 
  1. Information des travailleurs : Il doit informer les travailleurs des risques auxquels ils sont exposés et des mesures de protection en place. Cette communication doit être claire, régulière, et adaptée aux risques spécifiques de chaque poste. 
  1. Formation à la sécurité : Chaque employé doit recevoir une formation à la sécurité lors de son embauche, et des sessions de rappel doivent être organisées à intervalles réguliers. Des formations spécifiques doivent également être dispensées lors de changements de poste ou de l’introduction de nouveaux équipements ou procédés. 
  1. Mesures d’urgence : En cas de danger grave et imminent, l’employeur doit permettre aux travailleurs d’arrêter immédiatement leur activité et de quitter leur poste en toute sécurité. 

Sur les chantiers où plusieurs entreprises sont présentes, les employeurs doivent collaborer pour garantir une application commune des mesures de sécurité et d’hygiène. Les travailleurs indépendants doivent également respecter ces principes de sécurité, pour eux-mêmes et pour les autres.

Les mesures de sécurité, d’hygiène et de santé mises en place ne doivent en aucun cas entraîner de frais pour les travailleurs. L’employeur doit couvrir l’ensemble des coûts liés aux équipements de protection et aux dispositifs de sécurité.

Sur un chantier BTP, la sécurité des travailleurs repose en grande partie sur la qualité et la fiabilité des équipements utilisés. Les échafaudages, plateformes, passerelles, boisages, cintres, coffrages, et autres installations doivent être spécialement adaptés aux tâches à réaliser et aux risques encourus par les travailleurs.

  1. Adaptation aux travaux : Tous les dispositifs et équipements fournis par l’employeur, tels que les garde-corps, rampes, filets, ceintures de sécurité, ainsi que les chaînes, câbles, cordages et échelles, doivent être adaptés aux types de travaux en cours. Ils doivent aussi offrir une protection adéquate contre les risques spécifiques auxquels les travailleurs sont exposés. 
  1. Résistance des équipements : Les installations et matériels utilisés doivent avoir une résistance suffisante pour supporter les charges et les efforts auxquels ils seront soumis pendant le chantier. Cela inclut non seulement les charges statiques (poids des matériaux), mais aussi les charges dynamiques (mouvements, vibrations). 
  1. Stabilité des installations : La stabilité des structures temporaires ou permanentes mises en place sur le chantier, y compris les engins de levage ou de manutention, doit être garantie. Cette stabilité est essentielle pour éviter les accidents dus à des effondrements ou à des déplacements inattendus des équipements. 

L’employeur doit régulièrement vérifier l’état de ces installations pour s’assurer qu’elles répondent toujours aux exigences de sécurité en fonction de l’évolution du chantier.

Les équipements et installations utilisés sur un chantier BTP doivent être maintenus en parfait état pour garantir la sécurité des travailleurs. Cela inclut divers matériels comme les échelles, échafaudages, dispositifs de protection, câbles, cordages, chaînes, ainsi que les appareils de levage ou de manutention.

  1. État du matériel : Tout le matériel mis à disposition, qu’il s’agisse de dispositifs de protection, d’échafaudages ou d’engins de levage, doit être régulièrement entretenu et vérifié pour s’assurer qu’il reste en bon état de fonctionnement. Une défaillance dans l’un de ces équipements peut entraîner des accidents graves sur le chantier. 
  1. Éléments en bois : Les dispositifs en bois, tels que certaines parties d’échafaudages ou passerelles, doivent être fabriqués avec des bois sains, exempts de tout défaut qui pourrait compromettre leur solidité. Si le bois utilisé est en grume, il doit être totalement débarrassé de son écorce. De plus, les pièces de bois intégrées dans la maçonnerie doivent être assez résistantes pour supporter les contraintes auxquelles elles seront soumises.
  1. Éléments métalliques : Les équipements en métal ne doivent pas être affaiblis par la rouille ou tout autre type de corrosion. Il est strictement interdit d’utiliser des tubes ou éléments métalliques qui ont été exposés à des conditions extrêmes, comme des températures élevées ou des liquides/gaz corrosifs, dans des appareils tels que des chaudières. 

L’employeur doit s’assurer que tous ces équipements répondent aux normes de sécurité en vigueur et ne présentent aucun risque pour les travailleurs sur le chantier. 

Sur les chantiers de BTP, lorsque des travailleurs évoluent à une hauteur de plus de trois mètres, il est indispensable de mettre en place des mesures de protection collective pour prévenir les chutes dans le vide. Ces dispositifs doivent être installés au niveau des plans de travail ou des zones de circulation exposées.

  1. Lisses : Deux lisses doivent être installées, l’une à une hauteur de 1 mètre, et l’autre à 45 centimètres du plancher, afin de prévenir les chutes accidentelles. 
  1. Plinthes : Des plinthes d’une hauteur minimale de 15 centimètres doivent être installées pour empêcher tout glissement ou chute d’objets et assurer une meilleure sécurité au niveau du plancher. 
  1. En l’absence de garde-corps et de plinthes, d’autres dispositifs de protection collective doivent être mis en place, tels que des auvents, éventails, planchers, ou tout autre système capable de stopper une chute libre avant qu’un travailleur ne tombe de plus de trois mètres
  1. Si les protections physiques ne sont pas suffisantes, des filets de sécurité ou autres dispositifs présentant une élasticité équivalente doivent être installés pour arrêter la chute d’un travailleur avant qu’il ne tombe de plus de six mètres

Les protections décrites ci-dessus ne concernent pas : 

  • Les planchers des échafaudages, plates-formes de travail et passerelles, qui, quelle que soit leur hauteur, doivent être équipés des dispositifs de protection requis. 
  • Certains emplacements de travail spécifiques où d’autres mesures de protection sont appliquées. 

Lorsque la durée prévue d’exécution des travaux est inférieure à une journée, l’installation des garde-corps et plinthes n’est pas obligatoire, à condition que des harnais, ceintures, ou baudriers de sécurité soient mis à disposition des travailleurs. Leur utilisation doit être strictement encadrée par l’employeur. Ces dispositifs de protection individuelle doivent être conformes aux normes de sécurité en vigueur. 

Dans le cadre de la sécurité sur un chantier BTP, certaines parties d’une construction peuvent représenter un danger pour les travailleurs, notamment lorsqu’elles ne sont pas encore livrées au service du chantier. Ces zones dangereuses doivent être clairement délimitées et visiblement signalées, et l’accès à ces parties doit être interdit par des dispositifs matériels pour éviter tout risque d’accident.

 Les ouvertures, telles que les baies, doivent être équipées de garde-corps une fois le gros œuvre d’un étage terminé. Ces garde-corps doivent être : 

  1. Installés à une hauteur de 1 mètre et 45 centimètres au-dessus du plancher. 
  1. Complétés par des plinthes d’une hauteur minimale de 15 centimètres, sauf si des dispositifs de protection offrant une efficacité équivalente sont installés ou si l’accès à ces ouvertures a été interdit. 

Les échafaudages, passerelles, ou autres installations similaires doivent être entourés de garde-corps à 1 mètre et 45 centimètres de hauteur, ainsi que de plinthes d’au moins 15 centimètres, ou protégés par un plancher provisoire solidement fixé.

Dans le cadre de travaux à l’intérieur d’une construction, si des plates-formes sont installées et coupent des ouvertures en bordure du vide, à plus de 90 centimètres de la partie supérieure des ouvertures, il est impératif d’installer un garde-corps et une plinthe au niveau desdites ouvertures.

Les orifices de puits, les galeries inclinées à plus de 45°, ainsi que les ouvertures pour les ascenseurs, trémies de cheminées, et trappes doivent être protégés pour empêcher toute chute accidentelle.

Les garde-corps doivent être rigides et peuvent être fabriqués à partir de bois, barres métalliques, ou tubes. Ils doivent avoir une section suffisante, en fonction des matériaux, de la portée et des efforts auxquels ils peuvent être soumis. Si la distance entre les montants est inférieure à un mètre, des chaînes, câbles, ou cordages peuvent être utilisés en guise de garde-corps. Dans ce cas, ces éléments doivent être doublés par un second câble ou cordage placé à 45 centimètres au-dessus du plancher, et ils doivent toujours être bien tendus et solidement fixés à chaque montant. 

Dans certaines situations, l’exécution d’un travail à court terme peut nécessiter l’enlèvement temporaire de dispositifs de sécurité. Dans ce cas, des mesures compensatoires doivent être mises en place. Dès que le travail est terminé, le dispositif de sécurité retiré doit être réinstallé immédiatement.

Sur un chantier BTP, les chutes d’objets ou de matériaux représentent un risque majeur pour la sécurité des travailleurs. Il est donc crucial de mettre en place des mesures de protection efficaces pour éviter les accidents liés à ces chutes.

  • Protection contre les chutes : Toutes les précautions doivent être prises pour empêcher les objets de tomber depuis des échafaudages ou d’autres zones de travail en hauteur. Les filets de sécurité, barrières ou autres dispositifs de protection doivent être installés autour des zones à risque pour éviter que les travailleurs ne soient blessés par des chutes d’objets. 
  • Empilement sécurisé des matériaux : Les matériaux entreposés sur le chantier doivent être correctement empilés et disposés de manière à ne présenter aucun danger. Une mauvaise disposition des matériaux peut entraîner des chutes inattendues, mettant en danger les personnes à proximité. 
  • Gestion des débris dangereux : Il est strictement interdit de laisser des planches avec des pointes saillantes ou tout autre matériau dangereux à l’abandon sur le chantier. Ces débris doivent être immédiatement retirés ou sécurisés afin de prévenir tout accident. 

Casques de sécurité : Le port de casques de sécurité est fondamental pour la protection contre les chutes d’objets et de matériaux. Les casques absorbent l’impact des objets tombant de hauteur et minimisent les risques de blessures graves à la tête. Ils doivent être conformes aux normes de sécurité et inspectés régulièrement pour s’assurer qu’ils sont en bon état.

Chaussures de sécurité renforcées : Des chaussures de sécurité, avec des coques de protection au niveau des orteils, protègent les pieds des travailleurs contre les chutes de matériaux lourds. Elles doivent être robustes et antidérapantes pour réduire les risques de blessure en cas de chute de matériel.

Gants de protection spécifiques : En cas de chutes de matériaux, des gants de protection adaptés protègent les mains des coupures et autres blessures. Ils doivent offrir une bonne adhérence pour éviter les accidents liés à la manipulation de matériaux glissants ou lourds.

Lunettes et visières de protection : Lorsque les travailleurs sont exposés à des risques de chute de petits débris ou matériaux, le port de lunettes ou visières de protection est crucial pour préserver la sécurité des yeux. Ces équipements réduisent le risque de blessures oculaires provoquées par des éclats ou poussières générés par la chute d’objets.

5.3. Pratiques de Sécurité et Sensibilisation

Formation aux risques de chutes d’objets et de matériaux : Les travailleurs doivent recevoir une formation spécifique aux dangers des chutes d’objets et de matériaux. Cette formation doit inclure l’identification des zones à risque, les bonnes pratiques de rangement des outils et matériaux en hauteur, ainsi que l’utilisation correcte des équipements de protection.

Inspection régulière des équipements et zones de travail : Une inspection régulière doit être réalisée pour s’assurer que tous les dispositifs de sécurité (filets, garde-corps, barrières) sont en place et en bon état. Les zones de travail en hauteur et les échafaudages doivent être vérifiés pour s’assurer que les outils et matériaux y sont correctement sécurisés.

Sensibilisation continue : Enfin, des rappels fréquents sous forme d’affichages, de réunions de sécurité, ou d’exercices de sensibilisation aident à maintenir une vigilance accrue parmi les travailleurs concernant les dangers des chutes d’objets et de matériaux. Cette sensibilisation régulière contribue à renforcer une culture de sécurité sur le chantier. 

Ces mesures visent à assurer une gestion rigoureuse des risques sur le chantier, en minimisant les dangers liés aux chutes d’objets et en garantissant que les travailleurs disposent d’une protection adéquate pour éviter les accidents.

Sur un chantier de BTP, il est essentiel d’évaluer les risques professionnels auxquels les travailleurs sont exposés. Lorsque les dispositifs de protection collective ne suffisent pas à assurer la sécurité des travailleurs, des équipements de protection individuelle (EPI) doivent être fournis.

6.1. Gestion des EPI

  1. Évaluation des besoins : L’entrepreneur doit identifier les postes de travail nécessitant des EPI en fonction de l’analyse des risques. Ensuite, il est indispensable de choisir des équipements qui respectent les critères d’ergonomie et d’adaptation aux risques spécifiques. 
  1. Normes et entretien
  • Seuls les EPI portant le marquage CE doivent être mis en service. 
  • Les EPI doivent être distribués individuellement et gratuitement. Leur entretien et remplacement doivent être assurés régulièrement pour garantir leur bon fonctionnement et leur état hygiénique. 
  1. Consignes d’utilisation : Une consigne d’utilisation des EPI doit être rédigée et diffusée à tous les travailleurs. L’entrepreneur doit s’assurer de la bonne application de ces consignes et organiser des formations régulières pour informer et sensibiliser les utilisateurs. 
  1. Stock de rechange : Un stock suffisant d’EPI de rechange doit être disponible sur site pour pallier les éventuelles détériorations, pertes ou fins de vie des équipements. 
  1. Accès au chantier : L’accès au chantier est strictement interdit sans les EPI appropriés. D’autres équipements spécifiques peuvent être requis selon l’analyse des risques et les conditions du chantier. 

6.2. Équipements Obligatoires

  1. Vêtements couvrants : Tous les travailleurs doivent porter des vêtements couvrants, tels que pantalons, vestes, chemises ou t-shirts à manches longues, quelle que soit la météo. Les débardeurs sont interdits. 
  1. Vestes / Chasubles de sécurité : Des vestes ou chasubles de sécurité réfléchissantes à haute visibilité, conformes aux normes EN471 ou ANSI, doivent être portées par toute personne présente sur le chantier, y compris les visiteurs. 
  1. Casques de sécurité : Conformes aux normes EN 397 ou équivalentes, les casques de sécurité sont obligatoires sur le chantier. Selon les activités, des équipements complémentaires comme les jugulaires, visières et protections auditives doivent être utilisés. 
  1. Chaussures de sécurité : Les chaussures de sécurité, conformes aux normes EN ISO 20345 ou ASTM F2413, doivent être portées en permanence sur le chantier, aussi bien par les travailleurs que les visiteurs. 
  1. Lunettes et visières de sécurité : Les lunettes de sécurité avec protection latérale rigide doivent être portées 100 % du temps sur le chantier. Si nécessaire, elles doivent être portées par-dessus les verres correcteurs. Des visières de sécurité supplémentaires doivent être utilisées pour les travaux présentant un risque de blessure au visage. 
  1. Gants de chantier : Les gants de sécurité, conformes aux normes EN 388 ou équivalentes, doivent être portés en fonction des dangers (coupures, piqûres, risques chimiques ou thermiques). Ils doivent être adaptés aux conditions de travail et protéger contre les dangers spécifiques. 
  1. Protections auditives : Des protections auditives doivent être utilisées lorsque l’exposition sonore dépasse les 85 dB
  1. Harnais antichute : Pour les travaux en hauteur sans protection collective, un harnais antichute doit être utilisé. Il doit être ajusté correctement pour maintenir le travailleur en position verticale en cas de chute et répartir les forces. Le harnais doit être conforme à la norme NF EN 361. 

6.3. Harnais de Sécurité et Systèmes de Prévention des Chutes

  1. Composition et ajustement : Les harnais de sécurité sont fabriqués à partir de sangles ajustables et d’anneaux pour distribuer l’énergie de la chute sur l’ensemble du corps. Chaque travailleur doit porter un harnais lorsqu’il travaille en hauteur sans protections collectives. Il existe différents types de harnais en fonction de la tâche à accomplir : 
  • Anneaux latéraux pour le positionnement.
  • Anneau frontal pour le travail en suspension ou dans les espaces confinés. 
  • Anneau dorsal pour l’arrêt des chutes. 
  • Anneaux aux épaules pour les travaux en espaces confinés et les sauvetages. 
  1. Longe et absorbeur d’énergie : Les longes doivent être dotées d’un absorbeur d’énergie et doivent résister à une charge de traction de 15 kN minimum. 
  1. Connecteurs : Les harnais sont équipés de connecteurs (mousquetons ou crochets) permettant de relier les différentes composantes du système d’arrêt de chute. Ces connecteurs doivent également résister à une force de 15 kN sans se casser ou se déformer. 

6.4. Exigences spécifiques pour les Harnais et Baudriers

  • Adaptation à la morphologie : Les ceintures, baudriers et harnais de sécurité fournis doivent être adaptés à la conformation de chaque travailleur, assurant confort et efficacité. 
  • Limitation des chutes : Ces équipements ne doivent pas permettre une chute libre de plus de 1 mètre, sauf si un dispositif approprié est en place pour limiter les effets d’une chute plus importante. 
  • Supervision des travailleurs : Lorsqu’un travailleur utilise un harnais, ceinture ou baudrier de sécurité pour assurer sa protection, il ne doit jamais être laissé seul sur le chantier. Une surveillance constante est essentielle pour garantir la sécurité. 

Le respect de ces mesures permet d’assurer la protection individuelle des travailleurs dans des situations où les dispositifs collectifs ne sont pas suffisants, tout en réduisant les risques d’accidents sur le chantier. 

Le Plan HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) est un document essentiel pour la gestion de projet sur les chantiers de BTP. Il vise à assurer la sécurité des travailleurs, la protection de l’environnement et une organisation optimale du chantier. Ce plan doit couvrir les aspects suivants :

7.1. Implantation et Organisation du Chantier

Le plan doit décrire l’implantation précise du chantier, incluant les éléments suivants : 

  • Clôture et accès au site 
  • Zones de stockage, centrales à béton, et autres installations techniques 
  • Locaux sociaux et collectifs (vestiaires, toilettes, réfectoires) 
  • Aires de circulation et de stationnement pour les véhicules et piétons 

7.2. Surveillance et Gestion des Accès

Chaque personne intervenant sur le chantier doit recevoir un accueil Sécurité incluant les consignes à suivre. Le plan doit inclure des procédures de surveillance des accès pour garantir que seules les personnes autorisées peuvent pénétrer sur le chantier.

7.3. Modalités de Circulation 

Le plan doit spécifier les modalités de circulation routière et piétonne sur le site, garantissant des voies dégagées et sécurisées pour les déplacements des travailleurs et des véhicules.

7.4. Gestion des Situations d’Urgence

Le Plan HSE doit inclure une stratégie claire pour gérer les situations d’urgence, telles que : 

  • Accidents de travail 
  • Incendies 
  • Évacuation du personnel et procédures d’alerte 

Un schéma d’alerte validé doit être mis en place pour signaler immédiatement tout incident ou accident, et les parties concernées, comme le maître d’ouvrage (MO) et le maître d’œuvre (MOD), doivent être informées sans délai. 

7.5. Analyse des Risques

Le plan doit inclure une analyse des risques liés aux différents travaux et activités du chantier. L’entrepreneur pourra s’appuyer sur cette analyse pour prendre les mesures préventives nécessaires, en tenant compte des risques potentiels identifiés dans le cadre du projet.

7.6. Dispositions Générales de Sécurité

Les consignes générales de sécurité, comme la signalisation sur le chantier, la gestion des déchets, et les consignes environnementales, doivent être clairement énoncées dans le plan HSE. 

7.7. Procédures Opératoires Spécifiques

Le plan doit également inclure des procédures opératoires spécifiques, adaptées aux besoins du chantier. Ces procédures doivent être développées en collaboration avec l’entrepreneur et validées par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre. 

7.8. Rôles et Responsabilités de l’Encadrement

Il est crucial de définir les rôles et responsabilités de chaque membre de l’équipe de gestion du chantier, en s’assurant que toutes les personnes impliquées dans la supervision sont informées de leurs tâches en matière de sécurité et d’hygiène. 

7.9. Gestion des Sous-traitants

Le plan HSE doit inclure un système de gestion des sous-traitants, garantissant qu’ils sont impliqués dans les démarches de sécurité. Chaque sous-traitant doit respecter les normes HSE imposées par le projet. 

7.10. Travaux Spécifiques Exigeant des Autorisations Particulières

Certaines tâches nécessitent des exigences HSE particulières, comme : 

  • Travaux électriques 
  • Travaux en espaces confinés 
  • Inspection des échafaudages et des engins 

Ces travaux doivent être soumis à des autorisations spéciales, et des contrôles réguliers doivent être effectués pour garantir le respect des normes de sécurité. 

La sécurisation d’un chantier est une étape cruciale pour assurer la sécurité des travailleurs et la bonne organisation des opérations. Voici les principaux aspects à respecter pour garantir un environnement de travail sûr et conforme aux normes. 

8.1. Accueil Sécurité et Sensibilisation

  • Organisation HSE : Un accueil sécurité doit être mis en place pour tous les intervenants dès leur arrivée sur le chantier. Ce processus fait partie intégrante de l’organisation HSE de l’entreprise.
  • Livret d’accueil Sécurité : Un livret rappelant les principales consignes de sécurité applicables doit être remis à chaque personne intervenant sur le chantier. Ce livret contient les mesures de prévention et les règles à suivre. 
  • Supports et Affichages : Des documents de support et des panneaux d’affichage doivent être créés et mis en place pour rappeler régulièrement les consignes de sécurité et les risques spécifiques liés au chantier. 

8.2. Signalisation Sécurité

  • Plan de signalisation : Un plan de signalisation de sécurité, validé par le maître d’ouvrage (MO) et le maître d’œuvre (MOD), doit être installé avant le début du chantier. Ce plan doit évoluer en fonction de l’avancement des travaux et des nouveaux risques identifiés. 
  • Mise à jour régulière : Les panneaux de signalisation doivent être adaptés à chaque phase du chantier et aux risques présents à ce moment. 

8.3. Évacuation et Points de Rassemblement

  • Sirène d’évacuation : Une sirène d’évacuation doit être installée pour alerter en cas de danger, et des points de rassemblement clairement identifiés doivent être désignés. 
  • Tests d’évacuation : Des tests d’évacuation périodiques doivent être réalisés pour s’assurer que tous les travailleurs connaissent les procédures d’évacuation en cas d’urgence. 

8.4. Assistance Médicale et Premiers Soins

  • Convention avec une clinique/hôpital : Dès la mobilisation du personnel sur le chantier, une convention doit être établie avec une clinique ou un hôpital pour garantir une prise en charge rapide des travailleurs en cas de blessure. 
  • Service Ambulancier : Il est également nécessaire d’établir une convention avec un service ambulancier pour l’évacuation des personnes blessées. 
  • Présence de secouristes/infirmiers : Pour chaque groupe de 20 ouvriers, un secouriste ou infirmier doit être présent sur le chantier afin d’assurer les premiers soins en cas d’accident. 
  • Boîtes de premiers secours : Des boîtes de premiers secours doivent être disponibles et régulièrement réapprovisionnées. En fonction de la taille du chantier, un local dédié aux soins médicaux doit être aménagé, facilement accessible et équipé de brancards et de tout le matériel nécessaire. 

8.5. Sécurité Incendie

  • Matériel d’extinction adapté : L’entrepreneur est responsable de fournir des extincteurs adaptés aux risques potentiels du chantier (poudre, eau, CO2), en tenant compte des zones de stockage. 
  • Contrat de maintenance : L’entretien et le contrôle des extincteurs doivent être assurés par un contrat de maintenance avec une entreprise spécialisée. Tout extincteur utilisé doit être immédiatement remis en état. 
  • Formation à l’utilisation des extincteurs : Une formation à l’utilisation des extincteurs doit être mise en place pour garantir que les travailleurs sachent comment réagir en cas d’incendie. 
  • Matériaux inflammables : Les matériaux inflammables et combustibles doivent être utilisés et entreposés conformément aux réglementations en vigueur. Une liste des matériaux dangereux doit être communiquée au MO et MOD pour assurer leur gestion correcte. 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut