Table de matière:
Le chiffrage d’un projet BTP est une opération délicate et essentielle pour toute entreprise de construction. Il sert de base à la planification budgétaire et à la gestion financière d’un projet.
Dans cet article, nous explorerons les aspects techniques et administratifs du chiffrage de projet, en abordant différents types de marchés et en offrant des astuces pour optimiser vos calculs.
1. Chiffrage de Projet : Type de Marché (Forfait/Métré)
Avant de commencer tout chiffrage, il est crucial de comprendre le type de marché auquel on fait face, car cela impacte directement la stratégie de chiffrage.
1.1. Marché Forfaitaire :
Dans un marché forfaitaire, les quantités de matériaux et de travaux sont fixées dès le départ, même si des besoins supplémentaires surgissent en cours de projet. L’entreprise doit s’assurer que ses calculs et ses métrés sont précis pour éviter les coûts supplémentaires non prévus.
Le seul cas où l’entreprise pourrait obtenir un supplément est si le maître d’ouvrage ou l’architecte demande un article additionnel, nécessitant alors un avenant.

1.2. Marché Métré :
Un marché au métré est plus flexible. Les quantités de matériaux et de travaux peuvent varier en fonction de l’avancement réel du projet. L’entreprise est payée en fonction des quantités exécutées (mètre carré, linéaire, kilogramme, etc.), ce qui permet d’ajuster le budget en fonction des travaux effectivement réalisés.
Voir la vidéo explicative sur le chiffrage des projets BTP:
2. Chiffrage de Projet Bâtiment : Lot Unique ou Lots Séparés ?
2.1. Chiffrage en Lot Unique (Tout Corps d’État) :
Lorsque le chiffrage concerne un projet de lot unique, tous les types de travaux sont inclus. Ce type de chiffrage permet de répartir la marge bénéficiaire sur différents postes (20%-25%-35%), permettant ainsi une plus grande flexibilité dans la gestion des coûts et des marges.
2.2. Chiffrage en Lots Séparés :
Le chiffrage d’un lot séparé (par exemple, menuiserie, électricité) nécessite une analyse détaillée de chaque article, incluant ses composants, accessoires, et vices cachés. Cette approche demande plus de précision pour éviter des erreurs de calculs qui pourraient affecter la rentabilité du projet.
3. Chiffrage de Projet : Durée, Autonomie Financière et Ressources
Lors du chiffrage d’un projet, plusieurs facteurs techniques doivent être pris en compte, notamment la durée prévue et l’autonomie financière de l’entreprise. Par exemple, un projet de 6 mois pour un lot unique nécessite une gestion rigoureuse des ressources financières et matérielles pour respecter le planning.
De plus, l’emplacement du projet influence considérablement les coûts logistiques (ex. transport de marchandises sur des distances variables), impactant directement la marge bénéficiaire.
4. Chiffrage de Projet : Analyse Administrative

Les aspects administratifs sont tout aussi cruciaux que les aspects techniques lors du chiffrage d’un projet BTP. Voici quelques éléments à prendre en compte :
4.1. Pénalités de Retard :
Les pénalités peuvent être partielles ou générales. Les pénalités partielles sont appliquées lorsqu’une tâche spécifique n’est pas terminée à temps mais peuvent être récupérées si l’entreprise rattrape le retard. Les pénalités générales, en revanche, ne sont appliquées qu’à la fin du projet si les délais globaux ne sont pas respectés.

4.2. Études de Projet, Acomptes, Caution et Modalités de Paiement :
Une bonne maîtrise des modalités financières et des exigences contractuelles est essentielle pour éviter les surprises désagréables et maximiser la rentabilité.
à retenir:
Dans cet article, nous avons couvert les principales considérations pour le chiffrage de projets BTP, qu’il s’agisse de marchés forfaitaires ou au métré, de lots uniques ou séparés, ou encore de la gestion des pénalités et des ressources. Une bonne compréhension de ces éléments permet à l’entreprise de mieux planifier et d’optimiser ses marges.
Restez à l’écoute pour notre prochain article sur le chiffrage de la partie Gros Œuvres d’un bâtiment.